PARACHUTAGE SAINT-AMAND-MONTROND -  9 juillet 2011
 
La ville de Saint Amand-Montrond, située entre Bourges et Avord, a voulu célébrer d’une manière exceptionnelle le 100e anniversaire de la première fête de l’aviation qui avait réuni 13 000 visiteurs enthousiastes, deux ans après la traversée de la Manche par Louis Blériot.
Cette petite cité du Berry (presque 12 000 habitants), a donc réussi le tour de force d’obtenir le passage des Alphajets de la Patrouille de France, ainsi que la venue du dernier Noratlas volant au monde, notre n° 105.
 
Depuis novembre 2010, Lionel Delhomme, fondateur de « Saint-Am Parachutisme », a minutieusement préparé le largage de dix huit paras au dessus de la  « Cité de l’Or ».
La magnifique pyramide noire de verre et d’acier caractérise le travail de l’or et la bijouterie dont Saint Amand est un des grands centres de production.
 
Le challenge qui incombe à notre commandant de bord consiste à se présenter à 10 heures précises au dessus de la pyramide afin de marquer le commencement des festivités aériennes.
Avec un décollage à 8 heures pour tenir compte des incertitudes météo, nous arrivons sur zone légèrement en avance et la vue de la pyramide caractéristique dans nos 12 heures ne laisse place à aucun doute : c’est bien St Amand-Montrond qui défile sous nos ailes. 
Après deux 360° en périphérie de la ville, plus aucun Saint-Amandois ne peut ignorer que la fête commence!
Encore une quarantaine de kilomètres, et nous atterrissons à Bourges, où règne une certaine animation sur le tarmac avec le ballet des avions accompagnant le Tour de France qui aborde ce soir le Massif Central.
 Ces avions orbitent au dessus du parcours et assurent le relais entre hélicoptères, motos et autres véhicules et les régies terrestres. Le plein fait, tout le monde s’envole à 12 heures pour se mettre en place au dessus du parcours de l’étape.
A peine posés, nous complétons les réservoirs de la Grise, épreuve toujours douloureuse pour notre trésorier!  Paiement cash, mais remboursement différé, cette dure réalité est maintenant la règle.
Après le repas, les 18 paras (à écrire au masculin et au féminin) prennent possession de la Grise, dûment briefés pour un largage en deux passages par les portes latérales.
Pendant que certains restent au sol en tuant le temps dans les meilleures conditions possibles, l’opération de parachutage se déroule pour le mieux, nos amis paras se posant au centre de la DZ avec une facilité déconcertante.
La Grise tire sa révérence avec un « passage public ».
Retour à Marignane après un vol sans histoire de 1h40, nous nous posons avec le sentiment mainte fois vérifié qu’aucun coin de France n’échappe à la fièvre aéronautique.
Les photos de cet évènement ont été aimablement mises à notre disposition par la directrice Communication et la directrice Presse de la Cité de l'Or que nous remercions chaleureusement.

Voir la  Galerie

———————————————————————————————————————————————————————————————————
 
Airpower11 - Zeltweg – 1 et 2 juillet
 
Une grande première pour notre Grise ! Plutôt habituée à parcourir les cieux français à l’ouest de la vallée du Rhône et les cieux étrangers au nord, voilà qu’elle va partir vers l’est… Direction l’Autriche via l’Italie.
Jeudi 30 juin, de bonne heure au pied de la porte équipage, nous apprenons que la météo est exécrable sur l’Italie et que le départ est reporté au lendemain avec l’obligation d’arriver avant 8h45, début des présentations en vol.
Le vendredi, les mêmes, au même endroit…. mais encore plus tôt !
 

Au moment de partir, le moteur gauche refuse de démarrer et on diagnostique rapidement un problème sur le relais d’injection qui est remplacé en une heure.

 

La question principale est maintenant sur l’organisateur et sa capacité à nous recevoir hors délai. Avec leur accord, nous mettons en route et partons….jusqu’en milieu de piste où le décollage est interrompu pour cause de panne badin pilote.
 
 
Retour au parking et réparation d’une tuyauterie endommagée au cours de la réparation précédente.
 
Finalement, et toujours avec l’accord de l’organisateur, nous partons à l’heure où nous aurions dû arriver....
Après un vol sans histoire au niveau 95, nous arrivons à Zeltweg et nous posons entre deux présentations.
Un psychologue aéronautique (si, si, ça existe !) pourrait nous dire que c’est la peur de l’inconnu qui a occasionné ces caprices et que c’est l’attention et le soin de son équipage qui l’ont finalement rassurée ….
 L’accueil a été exceptionnel.
Notre officier de liaison parlait parfaitement le français (ouf) et a été aux petits soins pour nous pendant ces deux jours.
La convivialité entre les équipages civils et militaires était à la hauteur de celle que l’on retrouve plus couramment dans les meetings plus petits, avec de nombreux contacts et visites de machines.
L’hébergement était parfait, l’organisation sans faille malgré la dimension de cet évènement.
 
Nous avons été invités aux deux réceptions organisées le soir.
 
La réception officielle s’est déroulée selon le protocole habituel: discours, hymnes, grandes tenues avec toutefois quelques tenues traditionnelles autrichiennes et une représentation de la musique militaire.
 
A vue de nez, on pouvait estimer la participation à un bon millier de convives.
 
 
Le lendemain,  lors d’une réception plus intime (il n’y avait que quelques centaines de personnes !) le colonel Six nous a remis le cadre souvenir des 100 ans de l’aviation militaire Autrichienne.
 
Cette réception était destinée à remercier toutes les personnes qui avaient participé à ce meeting gigantesque .
 Gigantesque ? Parlons-en !
 
Près de 4000 personnes civiles et militaires impliquées dans l’organisation, un évènement international organisé par le ministère de la défense en collaboration avec la société autrichienne Red Bull et auquel est associée la province de Styrie, 10 heures de présentations aériennes non stop chaque jour, plus de 400 000 visiteurs sur deux jours pour assister gratuitement à un spectacle de très haut niveau.
Tout est à la mesure de ce gigantisme : des dizaines de parking sont mis en place dans des champs aux alentours de la base (jusqu’à plusieurs km de distance!), des trains spéciaux amènent les visiteurs jusqu’à la gare de Zeltweg, des dizaines de tentes de restauration sont installées et elles ne désempliront pas, même après la fin des présentations aériennes, quatre écrans géants permettent aux visiteurs de voir les avions en évolution en gros plan et j’en passe.
La quantité de bière consommée restera une des inconnues. Mais on peut imaginer que ça se chiffre en mètres cubes plutôt qu’en litres…
 
Arrivés bons derniers, nous étions en fin d’exposition statique – c’est à dire presque au bout de la piste, nez à nez avec un C-130J américain.  
Cela nous a permis de faire un peu d’exercice pour rejoindre la zone de restauration équipages de l’autre côté de la base, tout en voyant les machines exposées au statique. Pendant ces « marches COTAM », certains d’entre nous en profitèrent pour négocier des visites privées….
Plusieurs dizaines de machines modernes ou anciennes étaient disposées au milieu du public, entourées de barrières ou de filets – souvent lâches – mais à aucun moment le public n’a essayé de forcer ces maigres protections. Un rêve pour nos meetings nationaux ….
 
Seule la flottille Red Bull était dans une enceinte réservée aux invités de marque.
Mais quelles machines : DC-6, B-25, P-38, Corsair, Pilatus PC-6, Stearman, Alpha Jets, Bell Cobra, Bo-105, et d’autres encore. Le tout mis en l’air en même temps dans un défilé impressionnant, suivi de superbes démonstrations individuelles.
 La fondation Messerchmitt avait amené son Bf-109G et sa réplique de Me-262. Abstraction faite de l’Histoire associée à ces machines, ce sont de superbes appareils que l’on a plaisir à voir voler.
 
La force aérienne autrichienne était largement mise à contribution avec des démonstrations tactiques impliquant des C-130, tous les types d’hélicoptères en service (beaucoup de Bells de divers types, des Black Hawks, mais aussi des Alouettes III ), des démonstrations d’Eurofighter en solo ou en interception simulée d’un C-130 hostile et de la patrouille nationale sur Saab 105.
 
        
Les forces internationales étaient bien représentées, avec des présentations solos de F-16 belge et hollandais, Gripen tchèque, Alpha Jet français, des patrouilles suisses italienne, turque, saoudienne, croate, et j’en oublie certainement quelques-uns!
Vous pourrez en avoir un aperçu sur You Tube en tapant « Airpower 2011 ».
Le clou des présentations a été pour nous celle du C-27 Spartan italien. Voir un avion cargo militaire passer une boucle ou un tonneau est  un spectacle très inhabituel et pour le moins surprenant.
 
Et puis tout a une fin. C’est déjà dimanche matin, et le moment du départ.
Le circuit est très encombré avec des arrivées et départs en enfilade. Nous prenons notre créneau et c’est un départ direct, sans possibilité de passage d’au-revoir.
Montée au niveau 105 et retour par le même chemin. Enfin presque….
 
 
Nous sommes revenus chez nous (les contrôleurs parlent français !) et les paysages redeviennent familiers.

A Fréjus, nous rejoignons le bord de mer pour un cheminement côtier à 1500 pieds.

Nous abordons le golfe de St Tropez, un peu haut toutefois pour apercevoir 'La Madrague" !

 
Après avoir (re)visité toute la côte, arrivée par les calanques et la rade de Marseille. Que du bonheur !
 

Nous garderons de grands souvenirs de ce meeting et nous espérons pouvoir participer à la prochaine édition en 2013 – et pourquoi pas, faire partie des présentations.

Nous tenons à remercier les organisateurs de Airpower11 pour nous avoir permis de participer à cet évènement et pour leur patience en face de nos difficultés de départ, avec une pensée toute particulière pour Martin, notre « nounou » qui a été d’une gentillesse et d’un dévouement sans égal pour « ses » équipages français.
Merci à tous et …. rendez-vous en 2013 ??
 

Voir la  Galerie

———————————————————————————————————————————————————————————————————
 
METZ- Frescaty – 26 et 27 juin 2011
 
Ce samedi matin avec les 8 membres de l’équipage du Noratlas, destination METZ, où nous sommes invités à la commémoration de la fermeture de la Base.
 
Par un temps splendide, nous remontons vers le nord par la vallée du Rhône. Sous nos yeux, le spectacle grandiose résultant de très anciens mouvements de la croûte terrestre, qui donne ce relief aux aspérités fascinantes si particulières de la Provence au Vercors.
Le tracé de la route passe par quelques points remarquables, et attendus .....
Après 2 heures 55 de vol , Train et volets sortis, Jacques Rambach présente le Noratlas en courte finale, s’aligne sur la piste ....... Metz nous voilà.....
 
 
 
Accueil très chaleureux de la part des autorités de la base, heureuses de voir à nouveau un NORD 2501 vivant.
 
Il n'y aura que des présentations de modèles réduits, des parachutages et les expositions statiques de vieilles machines, T6  ......
Nous logerons sur la base, c’est pratique. Le soir une visite de la ville de Metz et un arrêt dans une brasserie, pour y goûter la bière et la choucroute.
 
Dimanche les visiteurs, qui sous un généreux soleil lorrain viennent au Noratlas, nous parlent de ce gros problème qu’est la fermeture de la base, et par voie de conséquences les problèmes pour la ville, la région, et bien sûr l'impact sur le plan humain et individuel, les bouleversements familiaux, et professionnels . Pour ceux qui seront mutés l’avenir est déjà ailleurs, et pour certains c’est le retour à la vie civile. 
 
 
Nombre de curieux, étonnés de revoir un Noratlas nous pressent de questions, nous demandent si l’avion vole encore.....comment il est venu.......et les pièces?
 Une délégation de sûreté est venue nous inspecter pour vérifier la mise en application de mesures relatives aux visites de la Grise par le public, préconisées par l'Armée de l'Air .
Ils ont été surpris de notre réactivité sur ces points et sont repartis satisfaits.
 
Dans la foule des visiteurs des gens qui sont venus parfois de loin nous disent leur joie de revoir le Noratlas, quelques anciens paras nous racontent leurs aventures, du vécu!! Leur premier saut .........
Et une tête connue, notre ami Child !!! Un de ceux qui ont œuvré au tout début de la restauration, à Aix il y a si longtemps. 
 
 
A notre départ, une foule nombreuse groupée le long des barrières nous fait l’amitié d'attendre sous le soleil, de la mise en route des moteurs au passage sur la base où des bras s’agitent.
 
Nous les saluons par des battements d’ailes.
 
 
Pour le retour nous cheminerons au cap inverse à notre arrivée. 
 L'avion a très bien fonctionné comme d'habitude, mais un peu fatigué d'un si long voyage s'est mis à "penduler" de nostalgie des deux moteurs en finale.
 
Dans la galerie, vous pouvez voir les photos de ce texte qui ont aimablement été mises à notre disposition par Mr Schaal - R.S. Aéro. Avec nos remerciements
 

Voir la  Galerie

———————————————————————————————————————————————————————————————————
 
 Le Luc– 18 et 19 juin 2011
 
Pour notre première prestation 2011, nous sommes invités à participer au meeting de l’EAALAT qui se tient sur la base du Luc, les 18 et 19 juin.
Le vendredi après midi, le vol débute par un cheminement côtier, toujours aussi merveilleux, puis un passage au dessus du terrain de Cuers et départ vers le Luc où le contrôle nous annonce 20 minutes d’attente.
Plutôt que de tourner en rond, nous repartons vers Cuers pour deux tours de piste d’entrainement. Exercices jamais superflus – et apparemment ont fait des heureux sur le terrain ! 
A l’issue, nous nous posons au Luc où nous sommes immédiatement pris en charge par l’organisation. Inutile de préciser que nos déboires de la précédente édition étaient toujours présents dans les mémoires…
Nous serons logés sur base, ce qui finalement est une bonne chose. Cela nous permet de prendre notre temps sans être tributaires de navettes et c’est beaucoup plus sympa de dormir au milieu des pins plutôt qu’entre l’autoroute et la voie ferrée !
 Des le vendredi soir, le plateau se met en place, avec des hélicos de l’Armée de Terre (Puma, EC725, Gazelle), mais aussi des avions de collection, comme le DC-3 Air France, MD312 Flamand… Un bon week-end en perspective !!
Le samedi, nous constatons avec plaisir que le plateau s’est encore étoffé, avec l’arrivée de certains avions tôt le matin (Cap 232, MS505 Criquet,  etc…). Nous préparons l’avion pour les visites du public, et profitons du temps libre pour aller flâner et discuter un peu…
 
Comme d’habitude, le programme de démonstrations en vol comportera démonstration du savoir faire ALAT, démonstrations Tigre Français et Allemand, des avions de collections (Skyraider, Sea Fury) mais aussi de la voltige (Captens et Cap 232). .
Fait notable cette année, le parking dynamique n’est pas accessible au public (et difficilement pour les équipages du statique) en raison d’un gros chantier de construction  qui sépare temporairement les deux zones…
 
On note également une nouveauté parmi les attractions.
Des ballades en calèche tirée par deux magnifiques chevaux de trait (des Frisons pour les amateurs) sont proposées tout autour du parking.  
 
 
Les visites de l’avion sont régulières mais sans grosse affluence, reflétant la faible fréquentation du public, et ce malgré un temps radieux…  
 
 En fin de journée, tous les équipages sont invités à un concert de musique Bretonne à la « façon rock », puis à la soirée équipages. Nous retrouvons ainsi des connaissances, et profitons de l’instant pour créer de nouveaux liens avec d’autres.
  
 Le déroulement de la journée du dimanche ressemble beaucoup à celui de la veille, avec un peu plus de monde, et beaucoup plus de vent (jusqu’à 40 nœuds en rafales).
Malgré cette difficulté supplémentaire, le programme se déroule comme prévu.
Ce vent s’étant levé dans la nuit, certains équipages ont du attacher leurs avions, et par la même occasion, leur vol retour le dimanche soir est sujet à quelques questions.
Pour nous, cela n'aurait pas posé de problèmes, de plus le départ est prévu le lundi matin !
Le décollage se fait à l’heure prévue et après un passage en guise d’au-revoir (salué au sol par des spectateurs fidèles !),  nous reprenons la route de Marignane où nous nous posons trente minutes plus tard.
 
Un grand merci à toute l’équipe de l’organisation pour leur gentillesse habituelle ! L’ambiance est toujours aussi conviviale et familiale, et nous espérons nous revoir dans deux ans au même endroit !
 Voir la  Galerie
 

Galeries